Château Cheval Blanc en quelques mots
Le Château Cheval Blanc s’affirme indéniablement au sommet de l’appellation Saint-Emilion. Une hégémonie qui tient en grande partie au travail de son infatigable directeur Pierre Lurton depuis plus de 20 ans, avec le soutien technique de Pierre-Olivier Clouet. Le vignoble s'étend au nord-ouest de Saint-Emilion jusqu’à la limite de Pomerol, sur 39 Ha. Le cabernet franc y est présent en proportion rarissime pour l’appellation (52%), associé au merlot (43%), avec un complément de cabernet-sauvignon. La qualité unique du terroir distingue le Château Cheval Blanc des domaines voisins: 40% de graves, 40% d’argiles, et des sables sur argiles. Le vin du Château Cheval Blanc ne ressemble à aucun autre Saint-Emilion. Il est unanimement loué pour sa profondeur, sa texture opulente et sa merveilleuse expression aromatique. Son aptitude au vieillissement est impressionnante. Le domaine produit un Second vin baptisé Le Petit Cheval, qui offre une parfaite entrée en matière pour aborder le style du cru.
Le millésime 2012
Le mois d’avril a été frais et très arrosé. Des températures plus douces furent enregistrées en mai et juin, mais les précipitations ont été importantes jusqu’au 15 juillet. A partir de mi-juillet une longue période d’un beau temps très sec s’installa. Entre le 15 juillet et le 20 septembre, seulement 30 mm de précipitations ont été enregistrés contre plus de 120 mm habituellement. Fin septembre il y eut quelques épisodes pluvieux, mais l’ensemble du mois restait globalement très sec (48 mm, contre 81 mm en année normale). Début octobre le temps fut doux avec des averses, mais le cumul des précipitations restait faible pendant la première moitié du mois. Les conditions climatiques de 2012, avec une première moitié de la saison pluvieuse et une deuxième moitié très sèche, sont très similaires à celles enregistrées en 2000. Le profil des températures est aussi étonnamment proche entre ces deux millésimes.
Dégustation
Château Cheval Blanc 2012 est un millésime étonnant par la complexité de la palette aromatique qu’il offre aux dégustateurs dès son plus jeune âge. La couleur rouge pourpre est profonde avec des reflets mauves. Le nez, d’une grande pureté aromatique se caractérise par une complexité étonnante à ce stade. Les fruits rouges, (framboises, cerises croquantes) se mêlent aux fruits noirs, (confiture de cassis, mûres, myrtilles). Le registre floral est délicat avec des notes de roses et de violettes. La fraîcheur (menthe fraîche, eucalyptus), et la minéralité (graphite, craie), complètent une palette aromatique très vive. L’ensemble du nez, concentré, se caractérise par un éclat aromatique tout particulier, d’une grande pureté où l’élevage reste imperceptible…Signe que le millésime sera grand. L’attaque franche et puissante, laisse place à un milieu de bouche où la densité et la fermeté des tanins sont fondues dans une onctuosité sans égale. La trame du vin se poursuit sur la texture racée et élégante qu’accompagnent des arômes frais et complexes. La longueur incroyable de ce vin se retrouve dans une finale enrobée et délicate donnant le sentiment que le vin s’envole et disparaît imperceptiblement et sans le moindre à coup…Un vin ciselé qui se révèle gourmand, complexe et d’une longueur exceptionnelle pour un Saint-Emilion si jeune.
